Augmenter la productivité et réduire l’épuisement au travail
- Giorgio Rizzi
- 31 mars
- 4 min de lecture
Stratégies pour maintenir une productivité maximale sans sacrifier le bien-être.

La productivité en baisse silencieuse dans le monde du travail : Les raisons sous-jacentes et l'impact en France
La productivité des employés dans les entreprises connaît une baisse silencieuse qui pourrait avoir des conséquences profondes pour de nombreuses organisations. Selon un rapport récent de Gallup, les employés ont progressivement réduit leurs heures de travail au cours des cinq dernières années, passant de 44,1 heures en moyenne par semaine en 2019 à 42,9 heures en 2024. Bien que cette réduction semble modeste, elle révèle une tendance inquiétante qui pourrait affecter la performance des entreprises à long terme. .
Un diviseur générationnel
Un aspect marquant de cette baisse de productivité est qu’elle touche particulièrement les jeunes générations. Les employés de moins de 35 ans ont réduit leurs heures de travail de près de deux heures par semaine, tandis que les plus de 35 ans n’ont réduit que d’environ une heure. Cela représente une perte de travail de toute une semaine pour les employés de plus de 35 ans et deux semaines pour ceux de moins de 35 ans. À première vue, cette différence peut paraître minime, mais à l’échelle d’une organisation, elle peut se transformer en un problème majeur si elle n’est pas adressée.
La cause de la baisse de productivité
Cette baisse de productivité ne se limite pas à la réduction du temps de travail. Elle fait partie d’une transformation plus large des valeurs et du bien-être des employés. Au cœur de cette problématique se trouve l’épuisement professionnel, qui coûte des millions de dollars chaque année aux entreprises. Mais il ne s'agit pas seulement d'une fatigue physique, c'est souvent une dégradation mentale, émotionnelle et spirituelle qui finit par se manifester par un déclin physique.
Le niveau d’engagement des employés est également en chute libre. En 2024, le rapport Gallup indique que seuls 31 % des travailleurs sont activement engagés dans leur travail, un chiffre qui représente le niveau le plus bas depuis une décennie. Les employés de moins de 35 ans, qui travaillent moins et connaissent des pertes de productivité plus importantes, sont les plus touchés. Cela est dû à un changement dans les priorités des jeunes générations : elles recherchent plus de sens, d’alignement et de soutien de la part de leurs employeurs. Un salaire attractif ne suffit plus ; sans un sentiment de but et de connexion, l’engagement s’amenuise.
Focus sur la France : Un faible engagement et un « quiet quitting » massif
L’édition 2023 de l’étude annuelle State of the Global Workplace de Gallup révèle que les salariés français figurent parmi les moins engagés en Europe, avec seulement 7 % d’employés engagés au travail. Cette donnée alarmante met en lumière une réalité préoccupante pour les entreprises françaises. De plus, seulement 35 % des salariés en France estiment que le climat de l’emploi est favorable, bien en dessous de la moyenne européenne de 56 %. Ce chiffre pourrait bien expliquer l’ampleur du phénomène du quiet quitting (la « démission silencieuse »), qui touche 74 % des salariés français.
Gallup estime que le faible engagement des salariés coûte 8,8 milliards de dollars à l’économie mondiale chaque année. En France, cette tendance est encore plus marquée et nécessite une remise en question du modèle organisationnel des entreprises. Pour y remédier, il est crucial de repenser la manière dont les entreprises gèrent l'engagement et le bien-être de leurs équipes.
Les causes de la stagnation de l'engagement en France et en Europe
Plusieurs facteurs expliquent cette stagnation de l’engagement des employés en France et en Europe. D’abord, il existe un écart de perception entre les attentes des employés et ce que les entreprises offrent. Les jeunes générations, en particulier, cherchent plus de sens et de flexibilité dans leur travail. Le travail hybride (distanciel et présentiel) s’impose désormais comme un modèle prévalent, et ce, malgré une résistance de certaines organisations qui privilégient encore le travail en présentiel.
En 2023, l'étude Gallup a montré que un tiers des employés en Europe travaille de manière hybride, tandis que 16 % travaillent exclusivement en distanciel, et 50 % seulement en présentiel. Cette évolution vers des formes de travail plus flexibles est un facteur clé pour améliorer l’engagement et éviter la démission silencieuse.
Les bonnes pratiques pour améliorer l'engagement et la rétention des talents
Pour contrer cette tendance et améliorer l'engagement des salariés, les entreprises doivent adopter plusieurs bonnes pratiques :
Valoriser le bien-être global : Intégrer une approche holistique du bien-être qui inclut la santé mentale, émotionnelle et physique. Il s’agit de créer un environnement de travail où les employés se sentent soutenus et en sécurité, afin de renforcer leur productivité et leur satisfaction.
Encourager le travail hybride : Le modèle hybride, alliant travail en distanciel et en présentiel, est un levier pour améliorer la flexibilité, la satisfaction des employés et la rétention des talents.
Promouvoir la transparence et la communication : Une communication claire et honnête sur les attentes et les objectifs est essentielle pour renforcer la confiance et l’engagement des employés.
Offrir un sens au travail : Les jeunes générations, notamment la génération Z, recherchent un travail qui ait du sens et qui soit aligné avec leurs valeurs. Les entreprises doivent s’assurer que leurs missions et leurs objectifs sont en phase avec les aspirations de leurs équipes.
Conclusion
Le faible engagement des employés, notamment en France, est un défi majeur pour les entreprises, mais il peut être surmonté grâce à une approche plus humaine et holistique du travail. En intégrant les tendances actuelles du travail hybride, en valorisant le bien-être des employés et en alignant les objectifs professionnels avec les valeurs personnelles, les entreprises peuvent améliorer leur productivité, renforcer l’engagement de leurs salariés et prévenir le phénomène du quiet quitting. Adopter ces bonnes pratiques permettra aux entreprises de se différencier et d’assurer un avenir prospère et durable.
Cet article est inspiré par les observations de Julian Hayes II dans un article publié sur Forbes le 28 mars 2025. Vous pouvez lire l’article complet ici : Forbes – Productivity is quietly dropping across the workforce
Conçu par Giorgio Rizzi & écrit par mon assistant IA.